Protocole opérationnel ministériel préhospitalier pour la libération rapide des usagers

Un commentaire, des questions ou des préoccupations ? Communiquez avec le superviseur désigné de votre centre hospitalier, ou encore envoyez un courriel à superviseurs@urgences-sante.qc.ca. S’il s’agit d’une situation urgente, communiquez 24 heures sur 24 avec le gestionnaire en devoir au Centre de communication santé au 514-723-5870.

Protocole opérationnel ministériel préhospitalier pour la libération rapide des usagers

Procédure provinciale de libération rapide des usagers transportés en ambulance à la salle d’urgence

Lettre de Stéphane Bergeron, sous-ministre adjoint à la Direction générale des affaires universitaires, médicales, infirmières et pharmaceutique

Bulletin clinique : protocole opérationnel ministériel préhospitalier pour la libération rapide des usagers

 

Foire aux questions – FAQ

Questions relatives à l’application de la directive

Quel est l'objectif de la directive ?

L’objectif de la directive est l’optimisation des ressources ambulancières sur le territoire desservi par Urgences-santé, afin d’augmenter la capacité de réponse aux appels d’urgence reçus au 911.

Quels seront les mécanismes de communications si des enjeux sont rencontrés ?

Comme à l’habitude, la voie à privilégier est de faire le lien avec le superviseur désigné de votre centre hospitalier. Celui-ci sera à même de faire les arrimages requis avec vous, ou encore de faire cheminer le dossier à l’interne en cas de besoin. En cas d’enjeu urgent nécessitant une réponse immédiate, vous pouvez communiquer 24 heures sur 24 avec le gestionnaire en devoir au Centre de communication santé, au 514-723-5870.

Est-ce que les paramedics prendront en considération qu’il y a parfois des sections distinctes dans la salle d’attente pour les usagers devant être isolés en raison de symptômes respiratoires ?

Il faut préciser que les patients stables et ambulants seront installés par nos paramédics dans la section d’attente du triage, à l’endroit normalement prévu pour les patients ambulatoires.

Lorsque la décision d’orientation des patients dans la section d’isolement de la salle d’attente est effectuée après le triage, elle le sera également effectué après le triage pour les patients stables et ambulants « provenant » de l’application de la directive. Si cette décision est effectuée avant le triage, par un agent de sécurité par exemple, les mêmes questions devront être posées par cet agent de sécurité aux patients stables et ambulatoires « provenant » de l’application de la directive.

Finalement, tout patient en dyspnée est d’emblée exclu de la directive.

À quel moment sera appliquée cette directive ?

Le déploiement de cette nouvelle directive se fera en deux phases :

  • À compter du 25 juillet : la directive est applicable par les paramédics uniquement en présence d’un(e) superviseur(e) en centre hospitalier. Celle-ci ou celui-ci pourra soutenir les paramédics et assurer le bon déroulement du transfert. Cette phase permettra d’effectuer les arrimages avec chacune des salles d’urgence et d’apporter, au besoin, des ajustements aux façons de faire.
  • À compter du 31 juillet : l’application de la directive se fera par l’ensemble des paramédics sans la présence d’un(e) superviseur(e).  Elle sera d’emblée applicable par nos paramédics, lorsque possible.
Est-ce qu’un mécanisme de suivi sera mis en place?

Un programme d’amélioration continue sera mise en place pour le suivi de l’application de la directive par une équipe de la Direction des soins. Cette dernière assura une vigilance constante et sera mis au fait immédiatement de toute problématique, plainte, incident ou accident en lien avec la directive.  Elle pourra apporter immédiatement des mesures correctives, le cas échéant.

Avec le projet de tablettes électroniques en déploiement actuellement par Urgences-santé, de quelle façon devra-t-on procéder lors de la libération précoce ?

Si le tableau d’état de situation ainsi que la tablette électronique sont déployés dans votre centre hospitalier, l’infirmière pourra indiquer sur la tablette que l’usager est libéré, que ce soit fait de façon rapide ou non, de la même façon. Au cours des prochains mois, le déploiement des tableaux d’état de situation et des tablettes électroniques sera effectué dans l’ensemble des centres hospitaliers sur le territoire d’Urgences-santé.

Questions relatives aux indications et aux contre-indications

Les contre-indications n’incluent pas le patient qui ne tolère pas la position assise ou qui doit demeurer sur une civière (ex. fracture de la hanche, du fémur, du bassin, etc.). Qu’en est-il de ces patients ?

D’abord, ces types de blessures requièrent la plupart du temps une immobilisation en position neutre ou en position trouvée afin de permettre leur évacuation vers le véhicule ambulancier, puis le transport vers le centre hospitalier.  Ces patients seront donc exclus par la contre-indication « Patient avec immobilisation spinale ». De plus, cette clientèle n’est pas considérée ambulatoire au sens de cette directive, puisqu’elle n’est pas capable de marcher, alors qu’elle se trouve en attente de soins dans la salle d’urgence d’un hôpital, tel que le définit le Thésaurus du Gouvernement du Québec. Les critères d’inclusion définis dans la directive indiquent que le patient doit être ambulatoire.

 

Quels sont les critères d'instabilité du PICTAP auxquels la directive fait référence ?

Dans les Protocoles d’intervention clinique à l’usage des techniciens ambulanciers paramédics (PICTAP), sont considérés instables les patients présentant un ou des signes suivants :

  • Hypotension (adulte : TA sys. < 100mmhg)
  • Cyanose
  • Diaphorèse
  • Détresse/insuffisance respiratoire
  • Altération de l’état de conscience (« V », « P » ou « U »)
  • Altération significative du pouls (adulte <50/min ou >150/min)
  • Altération significative de la Fréquence respiratoire (adulte : < 8/min ou > 36/min)
  • Altération significative de la saturation (< 85 %)

À noter que la liste des présentations correspondant à des situations où la condition clinique doit être jugée instable n’est pas exhaustive. Tout signe ou symptôme que le technicien ambulancier paramédic juge comme mettant en doute la stabilité du patient doit amener celui-ci à agir comme si le patient était instable.

Est-ce que les usagers en provenance des RI, RPA ou CHSLD non accompagnés devraient se retrouver dans les contre-indications ?

Les patients en provenance de ces établissements seront soumis aux mêmes indications et contre-indications que les patients provenant des autres milieux.  Bien que nous puissions anticiper que beaucoup de ces résidents ne satisferont pas les indications pour l’application de cette directive, il n’en demeure pas moins que d’autres pourraient satisfaire l’ensemble de celles-ci permettant son application, tout en étant sécuritaire.

Quel est l'outil qui sera utilisé pour évaluer le niveau de risque pour la clientèle vulnérable : risque de chute ou d'errance ?

Le but n’est pas d’identifier la clientèle fragile, tel qu’avec un outil dédié à cela, par exemple le PRISMA-7. Il est d’abord important de mentionner que la prémisse de cette directive est qu’en tout temps, la sécurité du patient doit être la principale préoccupation du paramédic. Maintenant, l’identification de cette clientèle sera effectuée par l’ensemble des observations cliniques effectuées par les paramédics tout au long de leur intervention, telles que l’état du patient, les sphères d’orientations, la capacité à répondre aux consignes, la compréhension de la situation et sa capacité de se prendre en charge.

Puisque la directive mentionne de transmettre à l’infirmière le numéro de « ticket » de triage, est-ce que les hôpitaux qui n’ont pas un tel système en place doivent en instaurer un ?

L’objectif visé dans le déploiement de cette directive est que son application n’entraîne pas de changement dans l’organisation du travail dans les salles d’urgence. Il n’y a pas d’attente à ce que de nouveaux systèmes soient mis en place s’ils ne le sont pas déjà. Le numéro du ticket sera inscrit si applicable uniquement.